lundi 20 août 2012

Descriptif de Open Sky Museum

"J’ai choisi de réaliser un musée avec un centre, pour mettre au centre les visiteurs ; que nous les invitions à découvrir des œuvres d’art et qu’ils trouvent ici une place qui leur soit consacrée.
 
Le musée aura une forme octogonale et concentrique. Avec cette forme, nous avons une circulation qui évite les murs à angle droit, les salles parallélépipédiques. Cela crée une circulation en spirale vers le centre. Les œuvres se trouvent donc bien dans un même espace, l’espace du musée, elles sont toutes ensembles sur les mêmes murs et cela sans rupture. Le musée est constitué d’une enceinte avec une seule entrée. A l’extérieur ou depuis l’extérieur du musée, aucune œuvre n’est visible. Le centre du musée possède une seule entrée, il n’y a aucune œuvre sur les murs, on ne peut voir que le ciel et être en relation à l’autre. Les gens peuvent s’asseoir sur un banc qui fait le tour de la pièce et crée ainsi un vis-à-vis.
 
Le musée n’est pas un labyrinthe, son dessin n’oblige pas non plus à passer par tous les espaces et voir toutes les œuvres, c’est le public qui crée son parcours, sa propre visite.
 
Toutes les œuvres sont accrochée en direction de l’intérieur, dirigées vers le centre. Il n’y a donc aucun vis-à-vis entre les œuvres, quand on regarde une œuvre on ne tourne pas le dos à une autre.
L’accrochage est donc linéaire et continue.
 
Les sculptures sont posées sur des plate-formes qui constituent le sol nécessaire aux œuvres et non un socle. Le mur se couche pour devenir plate-forme. On peut monter sur ces plates-formes et faire ainsi le tour des sculptures. Elles ne sont pas adossées à un mur ou devant un tableau. Une plate-forme crée un espace pour la sculpture dans le mur, les sculptures ouvrent donc à chaque fois une perspective nouvelle dans le musée, un point de vue. Il n’y a pas de sculptures en dehors des plates-formes. Le nombre des plates-formes s’ajuste à la quantité d’œuvres.
 
La forme concentrique offre une grande modularité dans l’ajustement du musée aux œuvres qu’il va recevoir.
En fonction du nombre et de la taille des œuvres, nous pourrons soit diminuer, soit augmenter la taille du musée en ajoutant des murs concentriques ou en modulant l’espace entre les murs.
 
Dans le musée, il n’y a aucun point de vue vers l’extérieur sauf en sortant. Le rapport au paysage est une problématique architecturale, nous n’invitons pas les gens à venir découvrir le paysage mais à simplement voir des œuvres. Les œuvres sont le paysage ; un paysage, c’est le point de vue donné du centre vers la périphérie. Tout autour du musée, le paysage est là, c’est la situation géographique du musée, le musée est lié au paysage par le sol.
 
S’agissant du positionnement des œuvres, chaque artiste sera accroché sur un seul mur, que ce soit pour la sculpture ou la peinture. On pourra donc par exemple présenter sur un mur des peintures et sculptures d’un même artiste selon le schéma de composition du plan du musée. Les œuvres de grand format seront positionnées sur la périphérie, là où il y a une percée qui donne le plus grand recul.
 
Le musée mesure idéalement 50 m de diamètre pour une surface de 1768 m². Les murs mesurent 3 m de haut, les plate-formes 3 m x 3 m. L’espace entre deux murs est de 4,2 m. Il compte au maximum 24 plates-formes et 25 murs d’accrochage soit 340 ml de cimaise. Si nous réservons un mur par artiste, nous pouvons inviter 31 artistes maximum.
 
Il n’y a pas d’électricité dans le musée donc pas d’éclairage, ni d’œuvres électriques. Il n’y a aucun mobilier scénographique, pas de banc, pas de chaise, pas de socle, pas de barrière, pas de mise à distance, …
 
Il faudra créer une identité graphique pour la signalétique du musée et des œuvres. Les œuvres seront probablement accompagnées d’un cartel sculpté dans le mur qui indiquera le nom de l’artiste et de l’œuvre.
 
Enfin, pour le choix des artistes et des œuvres, il n’y a pas de pseudo projet ‘curatorial’ car il s’agit de la collection d’un musée et non de la réunion d’œuvres pour une exposition collective. Nous n’avons pas à justifier la présence de ces œuvres par une thématique ou des rapprochements formels.
 
Nous présentons uniquement des œuvres d’artistes vivants, c’est la justification de leur présence dans le musée.
C’est un musée qui est contemporain dans sa temporalité, il montre des artistes vivants au moment où il existe.
Les artistes invités produiront spécialement des œuvres pour le musée dont ils feront don au musée. En échange nous prendrons en charge les frais de productions des œuvres.
 
Les œuvres disparaîtront avec le musée, rien ne sera conservé."

Eden Morfaux / septembre 2012

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